Brothers and sisters : 1.01 Patriarchy

Diffusion originale : 24/09/2006

Chaîne : ABC

Audience : 16,10 millions

Titre français : "Patriarcat"

       Enfin le voilà ! Qui donc ? Le pilote de Brothers and Sisters bien évidemment. Comme promis dans l'annonce de la semaine passée, je m'attèle donc aux reviews de cette série, profitant de la diffusion débutée ce dimanche sur RTL. Oui, j'ai déjà vu la saison 1 en entier en V.O. mais c'est un avec un plaisir immense que je me replonge dans l'ambiance de la famille Walker. Pas d'inquiétude, je ferai comme si c'était la première fois que je voyais les épisodes et il n'y aura AUCUN spoiler. Il n'y aura de toute manière jamais aucun spoiler sur ce blog étant donné que je déteste cela. En aucun cas, je ne gâcherais votre plaisir ni le mien. Il fallait que cela soit dit.

       Il suffit de regarder la scène d'entrée pour comprendre tout de suite l'ambiance et l'alchimie qui règne dans B&S. Non, ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit. Il ne faut pas s'arrêter à ces quelques minutes sous peine de passer à côté d'une bonne série. Mais ces coups de téléphone que Kitty reçoit de tous ses frères et soeurs nous plongent directement dans l'ambiance. On ressent directement la complicité entre eux une chaude ambiance familiale. D'entrée, ça donne envie. Cette scène permet également d'avoir un rapide aperçu des différents personnages. Ce que l'on en retiendra principalement ? Que l'ambiance est assez froide entre Kitty et sa mère, que Sarah a quelques problèmes avec son couple et que Justin et Kitty semblent être assez complices.

       Des personnages, il y en a. Beaucoup même. Trop ? Non. Mais il est assez difficile de visualiser qui est qui dans un premier temps et de mettre un nom sur un visage. Joe est le mari de Sarah, ils ont une fille du nom de Paige, Kitty sort avec Jonathan, Fawn est la copine de Justin,... Vous suivez ? Non. C'est normal. C'est d'autant plus fastidieux lors d'une réunion familiale où tout le monde est réuni dans une pièce et que chacun parle à tour de rôle. Pas évident de suivre au départ mais il suffit de se laisser quelques épisodes pour se familiariser avec chacun d'eux.

       Kitty vit à New-York depuis 3 ans. Trois années durant lesquelles elle et sa mère, Nora, n'ont apparemment pas eu beaucoup de contacts. A tel point que Kitty préfère aller loger à l'hôtel lorsqu'elle revient à Los Angeles pour son anniversaire. Dès leur première conversation, on sent qu'il y a quelque chose qui cloche entre elles et c'est génial de pouvoir ressentir ça rien que par le jeu d'acteur. Il faut dire que Sally Field, l'interprète de Nora, fait très bien passer les émotions. Calista Flockhart n'est pas en reste et pour être honnête, je n'ai encore jamais regardé Ally McBeal donc je ne serai pas influencé par ce qu'elle a fait dans le passé. Et c'est tant mieux. On ressent cette ambiance pesante entre Kitty et Nora tout au long de l'épisode. Evidemment, il fallait que ça éclate à un moment donné. Rien d'étonnant car à la place de Kitty, je me serais énervé aussi, Nora donnant sans cesse l'impression de répondre le minimum de mots et de ne pas vraiment s'intéresser à la vie de Kitty. Tout ce qui semblait l'intéresser était de minimiser leurs contacts afin de ne pas faire éclater de dispute. On apprend que Nora reproche à Kitty d'avoir encouragé Justin à aller en Irak pour faire la guerre. On évoque d'ailleurs brièvement les événements tragiques du 11 septembre et j'ai trouvé que c'était une bonne idée. Une scène entre les deux actrices très touchante.

       Outre ses problèmes avec sa mère, Kitty doit également faire face à la demande en mariage de Jonathan. Jonathan, un pingouin dans le Sahara, comme dirait Kitty lorsqu'il vient la retrouver le long de la plage en costume. J'avais chaud pour lui. Je n'ai pas accroché au personnage de Jonathan, je le trouve antipathique. Serais-je le seul ? Non car Kevin ne manque pas de faire à Kitty des remarques désobligeantes sur Jonathan, comme quoi c'est lui qui décide et qui la contrôle parce que c'est lui l'homme. Kitty le prend assez mal au premier abord (géniale d'ailleurs la phrase lâchée au loin après la dispute "Oui, Kevin, c'est toi qui m'as fâchée"), ce qui est normal mais on sent qu'au fil de l'épisode, elle se rend de plus en plus compte que c'est totalement justifié. Moi, à sa place, je le larguerais sur place quand on voit qu'il ne lui laisse pas le choix, elle ne doit pas accepter le travail qu'on lui offre à Los Angeles et elle doit revenir faire sa vie avec lui? Pas d'autres choix possibles. Un ultimatum en quelque sorte. Je crois qu'il y a peu de chance qu'elle accepte. D'autant plus qu'elle semble très intéressée par le job. Quel job ? Celui d'animatrice d'une émission politique. Oui, ça va parler un peu politique dans B&S et ça commence déjà dans cet épisode. Mais rassurez-vous, rien d'ennuyant au contraire. Je pressens déjà quelques bonnes scènes avec son futur collègue qu'elle rencontre brièvement.

       Bon, tout ça concernait Kitty jusqu'à maintenant. Ce n'est pas le personnage central de la série mais c'est vrai qu'on lui accorde pas mal d'importance dans ce pilote. Sa soeur, Sarah, elle, rencontre quelques difficultés avec Joe, son mari. Le travail et les enfants ont raison d'une bonne partie de son temps libre et elle n'a plus beaucoup de contact avec Joe. Une situation classique lorque l'on arrive à une certaine partie de la vie. J'espère qu'on approfondira leurs problèmes. Non, je ne suis pas vicieux mais ça peut amener des situations intéressantes. Je ne voudrais pas que ni vu ni connu, ça s'arrange. Il faut dire que dans les dramas, j'aime bien qu'on approfondisse les choses et que l'on prenne le temps. Ca fait en tout cas plaisir de retrouver Rachel Griffiths après son rôle dans Six Feet Under et c'est une actrice que j'aime beaucoup. Je trouve qu'elle arrive arrive à faire passer beaucoup d'émotions et ça nous permet de compatir d'autant plus à sa situation et à sa detresse. Bon, elle n'est pas innocente non plus dans l'histoire parce qu'on sent assez facilement qu'il y avait anguille sous roche (géniale cette expression) avec son ex collègue de travail. Dernière petite chose : je trouve leur fille Paige toute mignonne, j'espère qu'elle aura quelques scènes à l'avenir.

       Kevin et Tommy sont moins mis en avant et on en apprend que peu sur eux. Kevin est homosexuel et tout le monde dans sa famille l'accepte très bien. Pas de conflit de ce côté là. Nora l'incite même à rencontrer quelqu'un. On sent que c'est quelqu'un de sérieux qui a les idées droites et qu'il ne faut pas décevoir. Tommy, quant à lui, travaille dans l'entreprise familiale avec son père. On se concentre un peu plus sur Justin, le cadet de la famille. Je ne vais pas dire que c'est l'adolescent rebelle, car il a dépassé l'âge, mais c'est un peu ça. Ila du mal à gérer l'après Irak. C'est tout à fait légitime car ça a dû être une période assez traumatisante. Du coup, il fait un peu n'importe quoi maintenant, il boit, il se drogue...Un problème intéressant à traiter et qui prouve que la série est adulte.

       Terminons par William, le père de toute cette charmante famille. Terminer. Voilà un mot bien choisi. Car oui, pour lui, c'est déjà terminé. Sa mort à la fin de l'épisode ressemble étrangement à celle de Caleb dans la seconde saison de Newport Beach. Je sens que je vais bien aimer cette intrigue car elle ajoute un petit côté mystérieux à la série. Qu'est-ce qu'il peut bien donc cacher ? Quels sont ces comptes cachés qui sont bloqués ? Apparemment, l'oncle Saul est dans le coup aussi vu leur coup de téléphone. Pas étonnant d'ailleurs, Ron Rifkin est habitué aux conspirations après Alias. Et cette mystérieuse femme blonde, qui est-elle ? Justin semble avoir des soupçons à son sujet et ne semble pas convaincu par Tommy qui lui dit que ce n'est qu'une vieille amie de son père.

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       Au final, un pilote qui vaut surtout pour la chouette ambiance et l'alchimie qui règnent entre les différents personnages. Alors oui, il ne se passe peut-être rien d'original pour le moment mais on sent que la série a le potentiel pour traiter des sujets intéressants et profonds. Le casting est exceptionnel et le jeu d'acteurs est très bon, ce qui permet d'entrer d'autant plus vite dans l'univers des Walker. Beaucoup de personnages sont introduits et il faudra se laisser le temps de se familiariser avec eux. Kitty est un peu mise en avant dans cet épisode mais gageons que chacun aura sont tour dans la suite. J'aime beaucoup l'intrigue qui tourne autour de William et qui risque de nous occuper un certain temps. Un personnage qui n'aura pas fait long feu mais dont on risque de parler pendant longtemps encore...

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