Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
SeriesView
Archives
Derniers commentaires
27 septembre 2007

The Lost Room : 1) The key and the clock

photos_the_lost_room_image3

        The Lost Room constitue bien une mini-série et non pas une série. J'aimerais tout de même apporter une petite précision quant au découpage des épisodes. Si l'on considère des épisodes d'une durée classique de 42 minutes, la série en compte 6. Mais lors de sa diffusion originale sur la chaîne câblée américaine SciFi, la série a été diffusée en trois épisodes d'environ 1h20. Un peu comme si l'on avait diffusé deux épisodes de 42 minutes d'affilée sauf qu'il n'y avait aucun découpage entre les deux. C'est ce format que j'adopte ici pour écrire les reviews. Il y aura donc 3 épisodes en tout et pour tout. Là où les gens pourraient s'embrouiller, c'est avec M6 qui vient de débuter sa diffusion samedi passé et qui a décidé de tout diffuser en deux semaines, c'est-à-dire trois épisodes de 42 minutes d'affilée un samedi et les trois autres la semaine suivante. Un choix un peu étrange. D'autant plus dommage que la série a très bien fonctionné en audience et que M6 aurait eu tout intérêt à la garder trois samedis d'affilée à l'antenne au lieu de deux. Cela aurait été moins rébarbatif aussi même si on est loin de s'ennuyer devant The Lost Room.

        Après ce petit aparté qui me semblait nécessaire afin de bien mettre les idées en place, rentrons à proprement dit dans le vif du sujet. Première satisfaction : retrouver à l'écran Peter Krause, l'inoubliable interprète de Nate Fisher dans Six Feet Under. Un acteur vraiment très agréable à voir jouer et très juste dans son interprétation. Il joue ici le rôle du détective Joe Miller qui va se retrouver bien malgré lui en possession de la clé. Une clé de motel qui est au centre de toute l'histoire et qui est l'objet de bien des convoitises. Objet, justement, voilà le terme clé (ouuuh elle est subtile celle-là). Explications.

        D'apparence, cette clé est tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Pourtant, elle possède un pouvoir particulier : celui d'ouvrir n'importe quelle porte. Une sorte de passe-partout sauf qu'ici, quelle que ce soit la porte que l'on ouvre au moyen de cette clé, on se retrouve dans une chambre de motel. Totalement isolé du monde extérieur, sans réseau téléphonique, dans une sorte de monde parallèle paisible et reposant. Idéal lorsque l'on veut se retrouver seul pour réfléchir et faire le point comme cela arrivera à Joe à un moment. Idéal également pour n'importe quel criminel afin d'échapper à toute poursuite. Son pouvoir ne s'arrête pas là car, une fois dans la pièce, si l'on ouvre la porte en pensant à un endroit en particulier, on se retrouve dans celui-ci pourvu que celui-ci soit muni d'une porte bien évidemment. Très pratique pour se retrouver n'importe ou en quelques secondes à peine. Une clé au pouvoir diablement puissant qui peut se révèler une arme dangereuse dans les mains de personnes mal intentionnées.

        Rapidement, on se rend compte que la clé n'est qu'un objet parmi une multitude d'autres. Le nombre exact est inconnu mais plus d'une centaine selon Wally. Chacun d'eux a son pouvoir, parfois utile, parfois totalement de l'ordre du gadget. Voici une liste de quelques objets :

        - le billet d'autobus : dès qu'il touche une personne, celle-ci est envoyée à Gallup au Nouveau Mexique sur la route 66

        - l'oeil de verre : il peut réparer ou détruire la chair

        - le stylo : il permet d'émettre des micro-ondes et de carbonisles gens

        - la radio : réglée à la bonne station, elle permet de faire grandir son utilisateur de trois pouces

        - le parapluie : il permet d'être perçu par les gens comme quelqu'un de familier (pratique pour les grands timides)

        Un nombre impressionnant de possibilités donc. Un nombre qui se voit encore décuplé car, combinés, certains objets développent des aptitudes nouvelles. Un petit exemple s'impose. Seule, la montre permet de rendre un oeuf dur en l'entourant. Un pouvoir très peu utile sauf pour gagner du temps le matin lorsque l'on s'est levé trop tard préférant la chaleur de son lit douillet à l'école ou au travail. Mais une fois combinée avec le couteau, elle accorde le pouvoir de télépathie. Diablement intéressant. Les possibilités sont énormes et c'est véritablement passionnant comme concept. Trouver les objets disséminés de par le monde, découvrir leurs aptitudes, imaginer avec quel autre objet les combiner afin de développer de nouvelles capacités,...Une quête digne d'un jeu de rôle.

        Alors que dans de nombreuses séries comme Heroes ou les 4400, l'histoire développe des personnages aux capacités extraordinaires, ce sont ici les objets qui tiennent ce rôle. Une alternative bienvenue, originale et bien pensée. Seul bémol : la série ne contenant que 6 épisodes à peine, le concept sera inévitablement sous-exploité. On aura utilisé qu'une infime partie des possibilités qu'offrent les différents objets. Tellement d'histoires et de situations auraient pu être imaginées sur cette base que l'on aurait pu sans peine imaginer une saison de 22 épisodes sans que cela ne s'essouffle trop. Dommage.

        Deux petites choses encore à savoir au sujet des objets.  Ils sont incassables et s'attirent l'un l'autre. Tous ceux ayant en leur possession un objet ont beaucoup de chances de se croiser. Bien imaginé pour expliquer la rencontre fortuite de Joe avec Wally. Une rencontre qui aurait semblé sortir de nulle part sinon. Un peu de hasard, je veux bien mais là, c'eut été un peu too much. C'est peut-être bête mais c'est avec ce genre de petits détails que la série gagne en crédibilité.

         La chambre de motel gagne encore en mystères lorsque Anna, la fille de Joe, découvre que lorsque l'on met des objets dans la pièce, ceux-ci disparaissent une fois que l'on ouvre à nouveau la porte. On a beau venir défaire les draps, tout se remet dans sa position initiale et se réinitialise. Par contre, lorsque l'on y place un des objets spéciaux, non seulement ceux-ci ne disparaissent pas mais en plus, ils vont se placer à un endroit bien précis. De plus, une fois à l'intérieur de la pièce, les objets perdent leur pouvoir et redeviennent des objets classiques. Une phrase de Wally m'a bien intrigué quand il dit à Joe qu'il y a toujours un prix à payer à utiliser ces objets. Même si cela ne va pas vraiment être exploité, j'aime bien l'idée que plus on utilise un objet, plus on tombe dans le côté obscur de la force. Un peu à la manière de Frodon dans Le Seigneur des Anneaux.

         Mais que peuvent donc bien signifier ces objets ? Certains pensent qu'il s'agit de morceaux de Dieu et qu'une fois réunis, cela leur permettra de communiquer avec lui. Ces gens font partie de ce que l'on appelle l'Ordre de la Réunification. Totalement obscédés et fanatiques, ils sombrent peu à peu dans la folie aveuglés par cet objectif suprême. Le meilleur exemple dans cette descente aux enfers est Martin Ruber, le médecin légiste travaillant avec Joe et son collègue Lou. Après quelques recherches, il arrive à rencontrer un survivant de l'Ordre de la Réunification qui lui explique alors toute l'histoire. Il devient au fur et à mesure de plus en plus obscédé par cette clé et le mystère qui l'entoure. Il n'hésitera d'ailleurs pas à la fin de l'épisode à tuer Lou et à faire accuser Joe de ce meurtre pour récupérer la clé. Preuve qu'il est réellement passé du côté obscur et que ces objets peuvent avoir une emprise dangereuse sur certains esprits. Je n'ai d'ailleurs pas compris pourquoi il tue si vite Lou alors qu'il aurait pu s'en sortir simplement en les menaçant avec son arme. Le stress de la situation et le fanatisme naissant sans doute. Voilà en tout cas une situation de fin intéressante avec un Joe en cavale pour le prochain épisode.

        Autant j'appréciais déjà auparavant Peter Krause, autant il gagne encore en sympathie de par sa relation avec sa fille Anna. Des scènes toutes simples mais vraiment chouettes entre un père et sa fille. On compatit d'autant plus lorsque celle-ci se fait enlever par Howard Montague dit La Fouine. Un ancien professeur de philosophie qui s'est reconverti en bandit ayant pour but de collectionner tous les objets. Il joue un peu le bad guy au début de l'épisode mais rapidement, on remarque que c'est un peu un looser assez peureux. Il est en tout cas bien vite soumis à Joe et se voit contraint de l'aider à retrouver Anna qui s'est fait enfermer dans la pièce et qui a donc disparu. Bonne idée que de la faire disparaître comme cela car il faut maintenant trouver un moyen de la ramener et nul ne sait comment ni même si cela est possible.

       Derniers personnages dont il faut parler, Karl Kreutzfeld et Jennifer Bloom. Le premier est un riche collectionneur d'objets et possède d'ailleurs l'horloge qui, selon Wally, est l'élément primaire. Jennifer, quant à elle, est membre de la Légion, une organisation qui s'est fixée pour but de récupérér et de détruire tous les objets pour la survie de l'humanité.  Reste  à savoir comment ils font pour les détruire vu qu'on nous dit avant qu'ils sont incassables...

        Un petit mot sur l'ambiance de la série qui est vraiment prenante grâce aux musiques d'ambiance très réussies qui nous plongent pleinement dans cet univers mystérieux. Une réussite. A ce propos, voici le générique que j'apprécie beaucoup.

                  

                 *********************************************************************************

        Au final, une mini-série vraiment enthousiasmante et qui est très agréable à suivre. Tout à fait dans ce genre mystérieux que j'affectionne tout particulièrement, elle avait déjà réussi à me charmer rien que par le concept de départ très attrayant.C'est un plaisir d'y retrouver Peter Krause après Six Feet Under. Ce premier épisode pose bien toutes les bases en nous expliquant le rôle de la clé et de tous les objets. On ne s'ennuie à aucun moment et on veut toujours en savoir davantage.

                  **********************************************************************************

Publicité
Commentaires
SeriesView
Publicité
Publicité